Première mondiale mai 2024
Théâtre Espace GO et Festival TransAmériques
Depuis 2010, Nigamon/Tunai est une plateforme pour des échanges et collaborations artistiques entre les communautés autochtones du Canada et de la Colombie ainsi qu’entre artistes de ces deux pays.
Tant ici qu’en Colombie amazonienne, la tortue est une figure centrale de nombreuses cosmogonies autochtones. Ici la terre a été créée sur le dos d’une tortue, là-bas la tortue est la mère de toutes les eaux. Elle est connectée au cycle lunaire et à la dimension féminine de la vie, autant à l’eau qu’à la terre et aux étoiles.
Les mots Nigamon et Tunai signifient « le chant » en langues anishinaabemowin et inga. NIGAMON / TUNAI est un manifeste poétique porté par Émilie Monnet et Waira Nina, animé par les liens d’amitié et de solidarité entre elles, et par les échanges et collaborations qu’elles développent depuis douze ans entre communautés autochtones du Nord et du Sud.
Au carrefour de l’amitié et des résistances pour la protection des eaux et contre l’extractivisme sur leurs territoires respectifs, les deux femmes nous convient à un précieux partage nourri par les connaissances vivantes, les cosmogonies et les luttes qui les relient. Au Canada prospèrent toujours des compagnies minières et pétrolières, qui là-bas, en Amazonie, sur le territoire du peuple Inga, détruisent des milieux de vie entiers pour en piller les ressources – dont le cuivre, central dans la culture anishinaabe.
Dans NIGAMON/TUNAI, Émilie Monnet et Waira Nina expérimentent avec leurs voix, leurs souffles, leur corps. Entremêlant performance immersive et documentaire audio parmi les savoirs et les voix autochtones, cette nouvelle œuvre théâtrale révèle de fascinantes résonances entre les territoires.
La performance est disponible avec traductions audio en quatre langues (anglais, français, espagnol, portugais)
À découvrir :
Entrevue d’Émilie Monnet sur le processus de création de NIGAMON/TUNAI, pour le FTA 2023.
Entrevue d’Émilie Monnet et Waira Nina pour le FTA 2024.
Retour sur les échanges et collaborations développés dans le cadre de la plateforme Nigamon/Tunai.
ÉMILIE MONNET
Metteure en scène, autrice et comédienne, Émilie Monnet embrasse à travers ses créations une démarche artistique ancrée dans des processus de création interdisciplinaires et rassembleurs. Elle fonde ONISHKA en 2011 pour tisser des liens artistiques au croisement entre le théâtre, la performance et les arts médiatiques, et pour générer des conversations nourrissantes entre artistes autochtones, toutes disciplines et peuples confondus. Signifiant ‘réveille-toi’ en Anishinaabemowin, ONISHKA est ancré dans l’idée que la création artistique est catalyseur de transformation sociale et qu’elle permet de remettre en cause comment sont perçues les réalités et les luttes des peuples autochtones.
WAIRA NINA
Waira Nina est une artiste interdisciplinaire, une écrivaine et une conseillère en politique culturelle pour la nation Inga dans la région de Caquetá en Amazonie colombienne. Elle est l'héritière des cérémonies traditionnelles Ambiwaska qui lui ont été enseignées par ses grands-parents et possède une richesse de connaissances qui a contribué à la reconnaissance officielle des territoires Inga et à la création d'un réseau radiophonique pan-amazonien grâce à l'expérience de la radio communautaire Ingakuna réalisant des paysages sonores en langue Inga. Elle est également coordinatrice de la communication et de la culture pour l'association Tandachiridu Inganokuna et conseille les processus pédagogiques de l'établissement d'enseignement Yachaikury School. En tant que dirigeante, elle a œuvré pour la reconnaissance de la richesse culturelle, de l'éducation et des droits de sa communauté. Elle a reçu la reconnaissance officielle de l'Organisation nationale des peuples indigènes de l'Amazonie colombienne (OPIAC) et du gouvernement municipal de San José del Fragua pour son leadership.
Crédits : Émilie Monnet : co-auteure, co-metteure en scène, interprète // Waira Nina : co-auteure, co-metteure en scène, interprète // Sarah Williams : collaboratrice à la mise en scène // Leonel Vasquez: scénographe sonore // Yohayna Hernández : dramaturge // Wanderson Santos : assistant à la mise en scène et régie générale // Mélanie O’bomsawin : conceptrice vidéo // Julie Christina Picher : scénographe // Mayumi Ide-Bergeron : assistante aux accessoires // Frannie Holder : conceptrice musicale et sonore // Frédéric Auger : spatialisation sonore // Esmeralda Vasquez : collaboratrice aux chants // Elisabeth Lima : coaching chants oiseaux // Chantal Labonté : conceptrice lumière // Yso : concepteur costumes // Julie Cusson : conception maquillage et coiffure // Tambours : Tribal Spirit Music // Artisan canot : South Street Boatbuilders (conception Tim Richards) + Leonel Vasquez // Artisan panier d’écorce : Sylvie Dubé // Samuel Thériault :direction technique et régisseur son // Cynthia Gosselin-Bouchard : direction de production // Floyd Favel : consultant aux protocoles (nord) // Luciano Mutumbajoy : consultant aux protocoles (sud) // Avec les voix pré-enregistrées de : Amanda Roy, taita Luciano Mutumbajoy, Sonia Mutumbajoy, Anik Sioui, Sharon Day, Eudosia Mutumbajoy // Voix d’enfant (Luna 8) : Alanis O’Bomsawin-Galand, Élouan O’Bomsawin-Galand // Chant des arbres “Nibi Song”, créé par Doreen Day, interprété par : Andrée Levesque Sioui, Nahka Bertrand, Annie O’Bomsawin, Kim Picard, Yolanda Jacanamijoy Mutumbajoy, Natividad Mutumbajoy, Libia Guamanga, Eusebia Yanangona, taita Jose Becerra // Véronik Picard : recherchiste, responsable du texte dramaturgique // Traductions : Elisabet Ràfols (vers français, anglais, espagnol) ;Cleo da Fonseca (vers portugais) // Kimberly Guillaume : direction de l’administration // Jean-Matthieu Barraud : direction des communications.
Nigamon/Tunai est une production d’ONISHKA en coproduction avec le Festival TransAmériques, en collaboration avec Espace GO
Nigamon/Tunai bénéficie du soutien du Fonds national de création du Centre national des Arts et de la fondation Cole (Dialogues interculturels).
Nigamon/Tunai a bénéficié d’une résidence Indigenous Dramaturgies Circle au Banff Centre for Arts and Creativity, d’une résidence de création et d’échanges au Centre dramatique Kokolampoe (Saint-Laurent du Maroni, Guyane française) et d’une résidence de création sonore au Centro de la escucha de Sibaté (Colombie).
Nigamon/Tunai a été créé dans une approche d’écoconception, et grâce à la contribution de Soverdi, Société de verdissement du Montréal métropolitain, 10 arbres gracieusement prêtés pour la production seront enracinés au cœur de la communauté à la fin des représentations. Ils offriront ombre, fraîcheur et air pur aux générations futures, contribuant ainsi aux objectifs du Plan Climat Montréal 2020-2030.
ONISHKA reçoit le soutien du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des arts de Montréal, du Fonds national de création, de la Fondation Cole.
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